Jonathan Plante, Dance me (détail), 2016, sérigraphie lenticulaire. Avec l’aimable permission de la Galerie Hugues Charbonneau, Montréal
La Galerie de l’UQAM présente l’exposition Angle mort
de Jonathan Plante, finissant à la maîtrise en arts visuels et
médiatiques de l’UQAM. L’artiste y dévoile un ensemble de peintures et
d’impressions sur support lenticulaire, un procédé donnant une
impression de mouvement aux images. Suivant l’angle de vision du
spectateur, des images apparaissent, disparaissent et se transforment.
Ainsi, Plante met en scène le regard et engage le corps du spectateur
dans l’expérience de différentes temporalités de l’image.
Chez Jonathan Plante, l’Angle mort, c’est l’écart créé par la mise
en mouvement de l’image. La série de tableaux-écrans qui compose
l’exposition, en revisitant la peinture abstraite, l’art optique et
cinétique, ainsi que le cinéma expérimental, explore, amplifie et
systématise le caractère plastique du mouvement. Des peintures et des
impressions sérigraphiques réalisées sur des supports lenticulaires
offrent des images qui mettent en évidence le lien indissociable entre
le déplacement du spectateur et sa perception.
L’artiste utilise le terme « cinéplastique » pour décrire ses
explorations de la temporalité du tableau. Le mot est employé pour la
première fois par l’historien de l’art et essayiste Élie Faure, en 1922,
dans l’article « De la cinéplastique ». Il y envisage « un art où le
temps deviendrait réellement une dimension de l’espace ». Jonathan
Plante s’inspire de ces réflexions pour nourrir ses recherches, en
recadrant les questionnements de Faure dans un contexte actuel. Comment
peut-on penser le statut de l’image dans une société où l’attention est
constamment sollicitée par le mouvement ? Le déplacement devenant la loi
de notre rapport au monde, il en formate notre lecture. Selon Plante,
ce mouvement perpétuel se pose aujourd’hui comme outil d’une économie
basée sur la création et la marchandisation d’expériences.
Jonathan Plante vit et travaille à Montréal, où il a obtenu un
baccalauréat en Études interdisciplinaires de l’Université Concordia.
Dans un travail qu’il qualifie de « cinéplastique », il explore les
conditions d’apparition du mouvement de l’image. Il s’intéresse
notamment à l’image fixe mise en mouvement par le déplacement du
regardeur. Ses expositions sont un terrain de recherche sur la
perception visuelle faisant écho à l’art optique et au cinéma
expérimental. Par l’exploration des temporalités de l’image, il est à la
recherche de nouvelles modalités du regard. En 2005, il se rend à
Amsterdam pour une résidence de deux ans à De Ateliers. Au cours de son
séjour aux Pays-Bas, il présente des expositions individuelles et
collectives. En 2008, son travail est inclus dans la première Triennale
québécoise, Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme,
organisée par le Musée d’art contemporain de Montréal. Il présente les
expositions individuelles Palindrome au Musée d’art contemporain des
Laurentides en 2010, Parallaxe à la Galerie Division, en 2011, et
Moonwalk, en 2014, à la Galerie Hugues Charbonneau qui représente le
travail de l’artiste. En 2013, il propose une exposition solo destinée à
un jeune public, Lapincyclope, à VOX — Centre de l’image contemporaine à
Montréal. Lapincyclope est ensuite accueillie en tournée dans neuf
lieux au Québec et au Canada. En 2017, il présentera une exposition solo
à L’œil de poisson à Québec. Ses œuvres font partie de collections
privées et publiques, dont celles du Musée d’art contemporain de
Montréal et du Musée national des beaux-arts du Québec.
Activités gratuites
Présentation d’artiste : Jonathan Plante
Dans le cadre de la série L’art observe
Mardi 7 février 2017, 12 h 45 – 13 h 45, Galerie de l’UQAM
Appui Grupmuv, Hexagram, Atelier Circulaire